TOKYO BABYLON – Tome 3. Call

Un graphisme qui ne figure pas parmi les meilleurs des Clamp mais un scénario intéressant. Un manga noir, plein de souffrance.

13e chef du clan Sumeragui, le jeune Subaru est exorciste et se charge de résoudre des affaires surnaturelles. Ce troisième tome est entièrement consacré à une seule affaire: un groupe de jeunes filles qui s’imaginent être la réincarnation de guerrières élues pour sauver le monde. Via le téléphone, elles attaquent des personnes qu’elles considèrent comme des démons apportant l’apocalypse. Mais à trop jouer aux apprenties sorcières, elles risquent bien d’y laisser quelques plumes…

Comme toujours dans cette série du studio Clamp, les esprits qui souffrent et que doit apaiser Subaru stigmatisent des problèmes de société. Ici, l’histoire montre à quelles extrêmités peuvent en venir des adolescentes en pleine crise identitaire, qui souffrent d’être comme les autres et de n’avoir rien de spécial. Le tout, sur fond de crainte de la fin du monde annoncée par Nostradamus.

Ce tome 3 est aussi l’occasion pour le lecteur d’avoir un aperçu du pouvoir de Seïchiro Sakurazuka, prêt à tout pour défendre son ami Subaru. L’occasion aussi de voir que le jeu amoureux entre les jeunes garçons se précise même si Subaru est encore un peu « coincé » et continue de lutter contre son attirance. Déjeuner en amoureux, horoscope sentimental, ces moments moins dramatiques permettent d’ailleurs de faire retomber la tension. De même Hokuto, la soeur jumelle un peu fofolle – et aux tenues extravagantes – de Subaru, semble être surtout là pour détendre l’atmosphère.

Visuellement « Tokyo Babylon » n’est sans doute pas le plus abouti des mangas du studio Clamp. Les décors sont toujours aussi minimalistes: derrière les personnages, il n’y a bien souvent qu’un fond gris… Reste que l’intrigue est suffisamment intéressante pour réussir à fidéliser le lecteur.

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