THE WRENCHIES

Un groupe d’enfants se retrouve à devoir combattre des créatures terrifiantes dans un univers post-apocalyptique. Un one-shot très inventif mais dans lequel on se noie malheureusement.

Indéniablement, « The Wrenchies » attire l’oeil avec ce titre un peu bizarre, cette couverture mystérieuse et son poids conséquent (300 pages!). Alors quand en plus, en quatrième de couverture, le créateur d’Hellboy Mike Mignola nous dit qu’« il y a là à peu près tout ce qu’(il pourrait) attendre d’un roman graphique », on n’hésite pas une minute avant de plonger dans cet album édité chez Delcourt.

Et après avoir suivi deux garçons dans une grotte où les surprennent de terrifiants monstres, c’est dans un monde post-apocalyptique que l’on atterrit : une bande d’enfants violents – les Wrenchies comme ils se sont surnommés – s’est organisée pour survivre et lutter contre de mystérieuses créatures habitées par des insectes. Malheureusement, on déchante vite. Basée sur une idée simple – une lutte permanente pour la survie –, l’intrigue n’en devient pas moins rapidement nébuleuse. Farel Dalrymple (Pop guniar », « John Prophet ») mélange tellement les points de vue, les époques, les niveaux de lecture (histoire de super-héros, délire fantastique, métaphore du passage de l’enfance à l’âge adulte, magie, etc…) et les références que l’on finit par s’y perdre. Et ce ne sont pas les personnages, à la psychologie trop vite expédiée, qui donnent envie de s’accrocher à eux et à l’histoire. Vraiment dommage car c’est une galerie étonnante et un univers visiblement recherché que l’auteur américain avait mis en place. Reste de très belles planches à l’ambiance glauque à souhait et aux découpages variés, avec une mention particulière pour les dessins en coupe des vastes abris souterrains. L’album a été élu « best-seller » par le New York Times.

Dessin et scénario : Farel Dalrymple – Editeur : Delcourt  – Prix : 19,99 euros.

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