TERREUR – Tome 2

Suite et fin de ce dyptique racontant la destinée de Madame Tussaud, entre petite et grande Histoire. Un 2e tome qui ne parvient pas à faire passer d’émotion.

Exilée en Angleterre après s’être retrouvée au cœur d’un vaste complot en France sous le régime de la Terreur, Marie Tussaud continue de fabriquer ses statues de cire. Avec son fils, elle va de village en village présenter ses œuvres. Mais certains sont persuadés qu’elle sait où se trouve le grand diamant bleu, une pierre volée, qui appartenait à Louis XVI et Marie-Antoinette, et qui n’a jamais été retrouvée.

«Terreur» raconte, de manière romanesque, la vie d’une battante qui créa l’un des plus célèbres musées au monde. Quelle est la part de réalité historique, quelle est la part tirée de l’imagination de Duchâteau? Bien difficile de le dire ici à moins de connaître la biographie de Marie Tussaud – Crossholz de son nom de jeune fille – tant grande et petite Histoire(s) sont imbriquées. A vrai dire ce n’est pas le plus important et l’on pourrait se laisser simplement porter par l’intrigue, croisant au détour des personnages historiques comme Napoléon Bonaparte, Joséphine ou Charles Dickens.

Mais justement on a du mal à se laisser porter. Le scénario est à court de rythme et d’intensité dramatique, une impression qu’on ne ressentait pas à la lecture du premier tome peut-être parce que les événements y étaient plus spectaculaires (la guillotine, le régime de la Terreur). Les personnages manquent d’épaisseur, on a bien du mal à s’attacher à eux. Duchâteau ne s’attarde ni sur leur psychologie ni sur les moments forts de l’histoire. Résultat, l’inquiétude de Marie dont le fils vient d’être enlevé, ses retrouvailles avec l’homme qu’elle a aimé, rien de cela ne dégage d’émotion. C’est d’autant plus dommage que le style en couleur directe de Follet, qui mêle aquarelle et gouache, est plutôt original. Très pictural, il convient bien à l’ambiance historique du récit.

Le Lombard

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