SOLTROIS – Tome 1. Dans les rêves de l’arbre-roi

Une série de SF adaptée d’un roman de Julia Verlanger. Un premier tome agréable mais dont la fin manque de cohérence.

Fondateur du studio de création de jeux vidéo Cryo Interactive et scénariste pour le cinéma, Jean-Martial Lefranc se lance dans la bande dessinée. Pour Les Humanos, il a adapté un roman de Julia Verlanger alias Gilles Thomas, « D’un lieu lointain nommé Soltrois », récit fantastique où se mêle écologie et imaginaire.

Sur le domaine de Raulis, les Verts sont confrontés au soulèvement des Servs, peuple d’humains asservis. La révolte est matée dans le sang mais la mort du seigneur de Rauluis va bouleverser la vie de son fils Djellal, fruit de ses anciennes amours avec une Serv.

Le coup du vieux seigneur assassiné, du trône récupéré frauduleusement par le frère ambitieux et du jeune héros sympathique dépossédé de son titre n’est certes pas d’une grande nouveauté. Mais dans ce premier tome d’introduction, l’histoire et le dessin sont suffisamment dynamiques pour nous accrocher. L’intrigue démarre d’ailleurs sur les chapeaux de roue en nous plongeant dès la première planche dans un gigantesque champ de bataille, plein d’armes, de sang et de magie. Il ne nous faudra pas non plus attendre longtemps avant de connaître l’origine de ces deux peuples. Bref, « Dans les rêves de l’arbre-roi » s’annonce d’abord comme une nouvelle série plutôt sympathique sans être révolutionnaire.

Mais à trop vouloir densifier leur premier tome et à se régaler à dessiner de jolies jeunes femmes peu vêtues, Lefranc et de Luca se sont semble-t-il retrouvés à l’étroit dans leurs 48 pages: caché au fond des marais, le jeune Djellal rencontre la Dame Verte et découvre les us et coutumes d’une tribu d’humains, ces aventures se déroulant sur plus de la moitié de l’album. Pendant ce temps, au château, Enya la soeur de Djellal s’inquiète de son sort.

Mais, comme si les auteurs s’étaient rendus compte qu’ils ne leur restaient que très peu de temps pour clore un chapitre et en annoncer un deuxième, il leur suffit de la dernière page pour qu’Enya retrouve on ne sait comment son frère perdu au fin fonds des marais et vienne le chercher. L’effet est bizarre et décrédibilise un peu l’ensemble de la BD, au scénario jusque ici plutôt cohérent.

Les Humanoïdes Associés

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