SEXY GUN – Tome 1. Mack-The-Knife

On attendait beaucoup des auteurs de « Bananafight ». Malheureusement, ce western sexy est divertissant mais n’arrive pas à sa hauteur.

Strip-teaseuses, tueuses à gages et cow-girls… Svetlana, Ann Oakley, Betty Boots et Li Ming ont plusieurs cordes à leur arc et n’ont pas froid aux yeux. C’est Tom Reck, un vieux cow-boy alcoolo, qui narre leurs aventures mouvementées à travers le Far West.

Décidément l’univers du western inspire Brrémaud. Outre « Kochka » avec Duhamel, le scénariste a déjà signé « Bananafight » avec Reynès. Comme dans « Bananafight », le ton de cette nouvelle série est décalé et humoristique. De même, Brrémaud met dans la peau de ses héros des personnages à la moralité douteuse. Ici ce sont quatre nanas prêtes à tout (braquages, règlements de compte, meurtres, etc) pour arrondir leurs fins de mois.

Mais le duo d’auteurs n’obtient pas le même résultat qu’avec « Bananafight ». « Sexy Gun » a beau être un brin fripon et les quatre jeunes femmes avoir des atouts physiques indiscutables, on a du mal à se passionner pour ces aventures un peu fades. Car ce qui pêche avant tout c’est l’absence de fil conducteur. Les héroïnes n’ont pas de but final, se contentant d’honorer un contrat lorsqu’il se présente, de poursuivre leur agent escroc qui se fait la malle, ou de sauver leur peau quand elles sont capturées par des Indiens.

Quant au graphisme, s’il restitue bien le dynamisme des scènes d’action, il est loin de la beauté de « Banana Fight ». Le trait est moins fin, le dessin des personnages moins régulier et surtout les couleurs ne sont pas aussi impressionnantes. Le petit côté « illustration » a disparu, la couleur directe aussi, dommage.

S’il se laisse lire parce que le ton est léger, « Sexy Gun » est un peu décevant surtout après le très réussi « Bananafight » avec lequel on ne peut s’empecher de le comparer. Il saura néanmoins distraire un petit moment.

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