SEPT BALLES POUR OXFORD – Tome 2. La perle

Le détective septuagénaire revient et il n’est pas content. On lui a volé son pistolet et les sept balles qu’il contenait et il va tout faire pour retrouver cet objet qui se trouve au cœur d’une promesse. La série avait plutôt bien commencé mais ce deuxième tome est décevant.

A 70 ans bien sonnés et des problèmes de mémoire, il est peut-être temps de raccrocher surtout quand on est détective privé. Mais pas facile de lâcher comme ça l’histoire d’une vie. Alors, à son épouse mourante, Oxford avait promis de prendre sa retraite dès qu’il aurait épuisé les sept balles de son pistolet.

Maintenant veuf, le septuagénaire veut quitter cet appartement qui lui rappelle trop sa femme et propose à sa petite-fille d’y emménager avec une amie. Mais lorsque Oxford se rend compte que quelqu’un lui a volé son pistolet chez lui, dans sa salle de bain, c’est le ciel qui lui tombe sur la tête. Et si le voleur gaspillait les fameuses balles ?! Le septuagénaire new-yorkais se lance donc sur la seule piste qu’il ait: la visite peu de temps avant de sa petite-fille avec son amie et la mère de celle-ci.

Grosse déception à la lecture de cet album. Pourtant la série était prometteuse, le concept original: un privé comme on n’en rencontre pas tous les jours dans la BD, maniaque, caractériel et surtout handicapé par les maux de la vieillesse. Mais les défauts du premier tome, loin de disparaître, se sont amplifiés ici: le scénario du premier opus était trop dense, celui-ci est carrément fouillis. Zentner et Montecarlo mélangent allègrement l’enquête d’Oxford pour retrouver le pistolet, la préparation du déménagement, de rapides flashs évoquant des aventures vécues par Oxford avec ce pistolet, les déboires conjugaux de son fils, une mystérieuse «famille» italienne qui se prépare à investir à Ibiza, et des flash-backs sur l’enfance du voleur. Le tout en 48 pages seulement, ouf ! Le découpage ne nous aide pas non plus car Gau multiplie toujours les petites cases dans les cases ce qui donne, certes beaucoup de rythme, mais finit aussi par alourdir les planches.

Résultat, ça part dans tous les sens tant au niveau du dessin que du scénario et on a du mal à s’accrocher. D’autant que durant tout l’album, on a l’impression qu’un drame va finir par éclater… et bien non, finalement l’ensemble retombe comme un soufflé et la chute s’avère bien plate.

Le Lombard

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