REALITY SHOW – Tome 5. Total Audimat

Et si nos vies n’étaient à notre insu qu’un gigantesque show de télé-réalité? Point final d’une série qui s’essoufflait.

Oshii parviendra-t-elle à délivrer la fille du maire musulman enlevée par des catholiques intégristes? Deuxième épisode du second cycle de la série, ce tome 5 est aussi le dernier, comme l’annonce le sticker en couverture. Pour Morvan, il s’agissait donc de boucler l’histoire en 56 pages, les à côtés sentimentaux de Oshii y compris. Alors forcément le récit défile à toute allure…

Ce pourrait être passionnant mais finalement ce dernier album s’avère surtout très décevant. Notamment dans le choix de la narration: c’est en effet le machiavélique mais visionnaire Gullick, patron de la chaîne de télé Médiacop, qui va nous raconter ce qu’il va se passer bientôt: voix off, utilisation du futur et de très gros raccourcis sur les événements. Résultat, on n’entre pas dans l’action et on a a désagréable impression que le scénariste était pressé d’en finir, un sentiment renforcé par le dessin de Porcel qui apparaît ici moins soigné. Morvan à travers le cynique Gullick, inventeur d’une technologie permettant aux téléspectateurs d’éprouver les émotions des personnages, a beau dénoncer les programmes télé toujours plus intrusifs et les tendances voyeuristes des téléspectateurs, on assume et on avoue qu’on aurait voulu vraiment profiter de la fin de cette histoire pour de vrai! Dommage.

Dargaud

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