NECROMANCY – Livre 1

Quel est le rapport entre un parrain de la mafia de la Nouvelle-Orléans et des cadavres plus ou moins morts? Un scénario un peu brumeux mais une ambiance réussie.

Avec « Necromancy », Nury et Manini ont choisi de combiner le polar et le surnaturel: nous sommes en 1928 en Louisiane, en pleine prohibition. Les affaires de Gordon Devries, le parrain de la mafia locale, marchent donc très fort jusqu’au jour où un groupe rival attaque l’un de ses convois. L’attaque vire au bain de sang et la police découvre dans l’un des camions des caisses remplies non pas de whisky mais de cadavres! Et ce n’est pas fini: entre le fantôme de sa femme et un mystérieux mort bien « vivant », Devries semble plutôt familier avec le monde des ténèbres.

L’album démarre lentement et se déroule d’abord de manière plutôt classique puis la série noire mafieuse cède la place à ce qui apparaît progressivement comme une histoire de vengeance sur fond de nécromancie, cette science occulte où l’on évoque les morts afin d’obtenir d’eux des révélations. Le scénario s’avère complexe, d’autant que certaines cases sont un peu confuses, certains personnages se ressemblant beaucoup physiquement. Mais le dessin réaliste de Manini (« Estelle ») et les couleurs plutôt froides qu’il a données aux planches collent bien à l’ambiance de ce récit.

Nury, qu’on ne peut accuser d’en avoir trop révélé, nous laisse avec une foule de questions et de mystères non résolus qu’il faudra bien expliquer pourtant dans le prochain tome en janvier 2009, puisque ce sera le dernier.

Dargaud

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