MORGANA – Tome 3. Les deux Phénix

C’est l’heure de l’affrontement final entre Morgana et son mystérieux ennemi Voorrtt. Le 3e tome clôt un cycle de cette série de SF magistrale.

Les évènements se précipitent et l’heure de l’affrontement final est arrivée. Morgana doit défendre seule la Grande bibliothèque contre Voorrtt et l’armée impériale qui veulent s’emparer des Arcanes du pouvoir absolu qui y sont conservées. En se les appropriant, le malfaisant Voorrt espère devenir « l’Unique » mais c’est sans compter sur la pugnacité de la jeune guerrière qui a bien l’intention de se battre jusqu’au bout.

Il n’y a pas à dire, ce troisième épisode de « Morgana » comme les deux précédents, en impose par la beauté de ses dessins et la richesse des décors. La froideur de certaines planches, à dominante de gris et de rouge, est finalement devenue une caractéristique de la série et le dynamisme des scènes de combat est réellement impressionnant. Enoch et Alberti réussissent à nous tenir en haleine jusqu’à une fin qui n’en est pas tout à fait une puisqu’elle ouvre la porte à un second cycle.

Pourtant sans le sens du spectacle des deux auteurs italiens, on aurait peut-être décroché. D’une part, le suspense sur l’identité de Voorrtt s’est dégonflé très rapidement et si, les deux héros n’en reviennent pas, le lecteur en revanche n’a plus aucune surprise à se mettre sous la dent… D’autre part, à mesure que le récit avance, les auteurs développent des thèmes maintes fois rebattus comme la notion d’élu sauveur de l’humanité ou la relation particulière de l’élève et du maître que le premier devra tuer pour lui succéder. Rien de très nouveau mais heureusement le récit se tient et l’intrigue est suffisamment complexe (la relecture de deux tomes précédents s’avère d’ailleurs nécessaire) pour ne pas donner l’impression d’être une succession de poncifs. Derrière le combat de Voorrtt et Morgana pour les Arcanes, il y a bel et bien tout un univers sous-jacent dont on ne sait pas encore grand chose pour l’instant. Sous le superbe crayon d’Alberti, on ne demande qu’à le connaître davantage.

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