MISTER GEORGE – tome 2

Un amnésique se rend compte qu’il a été manipulé et cherche à découvrir sa véritable identité. Le premier tome laissait présager une fin bien plus originale et surtout plus crédible. Raté.

Celui à qui l’on a tenté de faire croire qu’il n’était qu’un simple garagiste serait-il en réalité le dangereux gourou d’une secte censé avoir été exécuté? Amnésique, George Price part sur les traces de son passé pour tenter de reconstituer le puzzle. Avec à ses trousses – et celle de Jennifer, la journaliste qui l’accompagne – une cohorte de gros bras en costume cravate.

Malgré un sujet peu original à la base (l’amnésique), le premier tome était alléchant. Soutenu par le dessin expressif et chaleureux de Labiano, le duo de scénaristes, Rodolphe et Le Tendre, lançait des pistes intéressantes qui promettaient un deuxième tome passionnant.

Certes ce dernier continue sur un rythme soutenu. Le découpage et la mise en scène sont réussis et la course-poursuite et la traque ne laissent guère de répit à nos deux fuyards. Certains moments plus calmes sont mis à profit pour décrire les interrogations d’un héros complètement paumé.

Mais ô déception! Point de suspense ni de véritable rebondissement dans ce deuxième opus où l’on comprend l’identité de George Price bien avant lui.
Les détails n’arrivent qu’à la fin mais le dénouement se révèle tellement abracadabrant, voire grotesque, qu’on aurait quasiment préféré ne pas savoir. D’ailleurs, ce deuxième tome ne répond pas à toutes les questions que l’on se pose depuis le début. Vu son profil, comment par exemple, George Price a-t-il pu s’improviser garagiste?

Le pompon reste pour la dernière page en forme de happy end d’une mièvrerie à pleurer. «Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfant», vous connaissez? Ironie ou pas, en tout cas Rodolphe et Le Tendre ont osé…

Le Lombard

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