MAXIMUM RIDE – Tome 1

Des enfants qui volent grâce à des expériences génétiques et un labo qui tente de les récupérer. Un manga version USA qui n’a pas à rougir et qui se laisse lire.

Cela faisait quatre ans qu’ils se cachaient dans un lieu isolé pour échapper aux savants fous de « l’Ecole », un laboratoire d’expérimentation génétique qui a doté d’ailes dans le dos Max et ses camarades d’infortune. Quatre ans de répit jusqu’à ce que les « Erasers » du labo viennent capturer Angel, la petite de la bande. Tous décident alors d’aller la sauver.

Avec «Maximum Ride» (et «Night School»), le manga débarque au Lombard. Un manga venu en fait des Etats-Unis et l’adaptation d’un livre pour enfants signé du romancier James Patterson. A travers cet univers glauque où l’on inflige des manipulations génétiques et des tortures à d’innocents adolescents, ce premier tome pose la question de l’humanité et la perception des mutants par les humains normaux. Un thème plutôt intéressant mais juste esquissé pour laisser la place à la course poursuite entre les méchants et les gentils. Sur ce plan, c’est efficace avec un découpage et des personnages dynamiques, totalement dans le style manga, même si cette partie aurait gagné en intérêt à être plus courte. A voir maintenant où Patterson a prévu de nous emmener, beaucoup de questions restant encore en suspens. On regrettera en revanche l’emploi intempestif – et rapidement énervant – de mots pour souligner une action qui se voit, comme si N.R Lee craignait que son dessin ne soit pas assez expressif: « Soulève » lorsque Max soulève un rideau; « Sourire » lorsqu’Angel sourit; « Eclate » quand une assiette vient se briser sur le sol; « hébétée », « cache », etc… C’est pourtant normalement tout l’art du dessinateur de parvenir à nous faire imaginer les sentiments de ses personnages à travers les cases…

Aux Etats-Unis, « Maximum Ride » version manga en est à son quatrième tome mais une dizaine d’épisodes sont prévus. Autant le savoir de suite, le prix d’un album étant finalement assez cher (14,95 euros) pour un manga.

Le Lombard

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