MARIA ET MOI

Une sorte de carnet de voyage dans une ville touristique des Canaries. Avec Maria, autiste, et son père dans les rôles principaux. Un album, un peu ennuyeux, pour faire comprendre la maladie.

Avec « Maria et moi », Miguel Gallardo lève le voile sur une partie de sa vie: celle avec sa fille Maria, 12 ans et autiste. En emmenant le lecteur avec eux en vacances dans un village touristique des Canaries, l’auteur espagnol veut faire comprendre ce qu’est l’autisme.

Succession de situations banales (trajet en avion, repas au restaurant, etc), l’album est une sorte de carnet de voyage. Le trait est rapidement jeté, les décors quasi inexistants et les planches se contentent d’une bichromie en rouge et noir. Gallardo se concentre sur les particularités de Maria, notamment une qui revient tout au long du récit: inlassablement Maria compte et nomme les gens qu’elle connaît ou même qu’elle n’a rencontré que quelques heures. C’est instructif et cet ouvrage, on le sent, est aussi une véritable ode de l’auteur à sa fille. D’ailleurs, la publication et la diffusion de l’édition française de « Maria et moi » sont soutenues par la fondation Orange, dont un des domaines d’action est de venir en aide des personnes avec autisme.

Malheureusement, avant d’arriver au bout, on décroche. On a l’impression d’assister à des scènes similaires, d’entendre Gallardo nous raconter plusieurs fois les mêmes choses comme s’il tournait en rond. Le sourire – contagieux, dixit Gallardo – de Maria ne suffit pas à empêcher l’ennui, ce qui est d’autant plus dommage que le sujet est à la fois sérieux et passionnant.

Le livre autobiographique a en tout cas été porté à l’écran en Espagne par Felix Fernandez de Castro à travers un documentaire (« Maria y yo ») dont Maria et Miguel Gallardo sont les protagonistes. Un court-métrage d’animation sous-titré en français (« Le voyage de Maria ») est également visible sur le site internet de Rackham et ci-dessous:

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