LOUIS AU SKI

Le petit Louis se retrouve seul sur les pistes de ski et devra affronter mille dangers. Une histoire sans parole, expressive et agréable.

Louis est petit, tient à peine sur ses skis et pourtant il va se retrouver seul à affronter toutes sortes de dangers pendant que de son côté, papa dévale tranquillement les pistes noires.

« Louis au ski » reprend le principe de « Mister i » (Trondheim), autre album de la nouvelle collection Shampooing: un récit totalement muet et un découpage des cases immuable façon gaufrier. Ici les cases sont un peu plus grandes mais à raison de 20 par planche sur 46 pages, cela en fait tout de même un bon paquet. Et donc pas mal d’aventures pour ce petit garçon perdu dans la forêt sombre, pris dans le piège des tire-fesses ou confronté à de terrifiants sapins-monstres. Heureusement que par la force de l’imagination, il fait apparaître son doudou qui le tire d’affaire dans les moments critiques.

Guy Delisle, l’auteur de la série humoristique « Inspecteur Moroni » et surtout de l’excellent « Pyongyang », s’en sort plutôt bien. Le dessin et la mise en scène sont suffisamment expressifs pour parvenir à retranscrire les émotions et les peurs de Louis. Revers de la médaille, pour bien faire ressortir certains sentiments, Delisle évite les ellipses et multiplient les cases autour d’une seule expression. Du coup, l’histoire souffre parfois de quelques longueurs. De plus, le personnage de Louis surprend au début: changé et habillé comme un bébé dans la première planche, le gamin se révèle finalement beaucoup plus autonome et plus âgé qu’on ne le pensait. Une petite incohérence qui n’empêchera évidemment pas le lecteur d’apprécier cet album tout public.

Delcourt

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