LES TRIBULATIONS DU CHOUCAS – Tome 1. Trekking payant

Une nouvelle présentation pour les aventures du Choucas mais dans la lignée des précédents sur le fond. Du suspense, de l’humour et de l’exotisme.

C’est une nouvelle série sans vraiment en être une: « Le Choucas » a changé de nom (« Les tribulations du Choucas), de format (une couverture grand format), de prix (13 euros au lieu de 9,50 euros) et de techniques de dessin mais ce sont toujours les aventures du détective privé au nom d’oiseau que Lax nous raconte.

Après un petit tour au Québec dans le tome précédent, Le Choucas part cette fois au Népal. Embauché par le Préviglobe qui n’a guère envie de payer la rondelette prime d’assurance-vie due à la veuve d’un avocat très controversé, il doit prouver que ce dernier n’est pas mort d’une simple apnée du sommeil du côté de Katmandou.

A Paris, Montréal ou le Népal, les enquêtes du détective ne déçoivent pas: toujours ces dialogues à la Audiard mâtinés d’humour, toujours cette galerie de personnages au caractère bien trempé dont certains sont de vieilles connaissances rencontrées dans les précédents albums (Gabin le chauffeur de taxi, la star du P.A.F du « Choucas enfonce le clou »…), toujours la petite pointe de sensualité dans les personnages féminins. Bref, la série a beau changé d’allure, le fond reste le même. Le privé est d’ailleurs tellement fidèle à lui même ici que même en plein trekking dans les montagnes himalayennes, il trouve moyen d’arborer son éternel costume cravate noir sur chemise jaune! Certes, Le Choucas sans son « uniforme », ce ne serait pas vraiment Le Choucas mais l’on imagine mal le trekkeur de base traverser les ponts et les rivières dans cette tenue…

En tout cas, l’exotisme marche à fond entre les rues encombrées de la capitale, la visite d’un monastère isolé et même des attaques de maoïstes détrousseurs. Du coup, on se retrouve tout surpris quand Le Choucas reprend dare-dare l’avion pour la France. Bien sûr, vues les circonstances on comprend qu’il n’ait pas envie de traîner dans le coin mais à la lecture, cela provoque une coupure un peu brutale.

Au niveau du dessin et de la mise en couleurs – toujours à dominante jaune -, l’album est vraiment réussi. Lax a appliqué les techniques employées dans son « Aigle sans orteils », créant une ambiance et des couleurs plus chaudes. Cet album, sacré dernièrement Grand Prix RTL 2005, était sa première bande dessinée entièrement réalisée sur du papier coloré.

Site officiel du Choucas
Dupuis

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