LES PETITES PROUESSES DE CLARA PILPOILE – Tome 1. Pour l’honneur d’un coureur

Parce qu’elle s’est vantée d’écrire la bio d’un champion de F1, Clara Pilpoile va devoir assumer son mensonge. Un poil rigolo mais surtout décevant.

Raconter lors d’une soirée entre amis qu’on est en train d’écrire « l’autobiographie » d’Alexis Trupichon, champion de F1, alors qu’on travaille en fait sur celle d’une obscure vieille dame, ça en jette. Et comme Clara Pilpoile n’a pas froid aux yeux, elle décide quelques jours plus tard de se rendre à Monaco pour convaincre le champion de l’engager vraiment.

Avec son look de rouquine pas franchement sexy, Clara Pilpoile, ressemble un peu à Agrippine de Claire Brétecher. L’héroïne d’Anne Simon, lauréate du prix Jeunes Talents au Festival d’Angoulême 2004, est certes sympathique avec sa détermination impressionnante, ses répliques qui tuent et le duo de choc qu’elle forme avec sa copine Ariane.

Mais ce qui s’annonçait comme une série attrayante, digne de la collection Poisson Pilote, s’avère décevant. Sous un graphisme moderne, le scénario est bien trop léger et le découpage des « Petites prouesses de Clara Pilpoile » malhabile: aux planches organisées plutôt en petites saynètes rigolotes courant sur une ou deux pages succède ensuite un récit beaucoup plus continu dont on ne saisit pas l’objectif.

Surtout, l’intrigue (Alexis Trupichon décide de se retirer de la course en apprenant qu’il va être sponsorisé par Toutoulove, un salon de toilettage pour chiens) a du mal à rester cohérente jusqu’au bout. Déjanté sans être totalement absurde, ce premier album de la série est en fait comme assis pile poil entre deux chaises. Une position inconfortable et surtout périlleuse dont Anne Simon ne sort pas indemne.

Dargaud

Share