LES NUITS ASSASSINES

Un mort, puis deux, puis trois…. La famille Neunhöffer est peu à peu décimée devant une police impuissante. Un thriller franco-coréen efficace.

Lorsqu’un romancier français s’allie avec un dessinateur coréen, qu’est ce que cela peut bien être le résultat de leur travail? « Les nuits assassines » en l’occurrence, un thriller qui se déroule dans les années 70 et dans… les Alpes autrichiennes! A l’aube de ses 36 ans, Axel Neunhöffer meurt brutalement. Au même âge que son père, 20 ans auparavant, à la suite d’une chute dans un ravin. De nouveau endeuillée, la famille d’Axel n’est pas au bout de son calvaire, les décès se succèdent bientôt…

« Les Nuits assassines » fait froid dans le dos. Pas seulement à cause de la mort qui, la nuit, prend un à un tous ses membres, enfants y compris. Pas seulement non plus à cause de l’attention portée par le dessinateur aux visages horrifiés de ceux qui découvrent les cadavres au petit matin. Ce qui fait froid dans le dos également, c’est simplement la famille Neunhöffer elle-même. Fonctionnant comme un véritable clan – il y a la vraie famille d’un côté et les « pièces rapportées » de l’autre -, l’ambiance y est oppressante. Repliée sur elle-même, ressassant le passé, elle semble incapable de réagir aux drames. Que faire, sinon s’en remettre à Dieu?

Le duo international d’auteurs signe donc une belle découverte, entre polar et fantastique.

Casterman

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