LES JOURS HEUREUX – tome 1. Expo 58

Thomas Deschamps revient en Belgique pour assister aux derniers instants d’un être cher. Destins croisés dans l’Europe de la fin des années 50, en proie aux revendications d’indépendance des colonies. Un récit un peu lourd mais documenté.

Mars 1958. Thomas Deschamps quitte précipitamment son exploitation au Congo pour se rendre en Belgique, au chevet de Rosa, celle qui l’a élevé. Alors que Bruxelles accueille l’Exposition universelle, symbole d’innovation et de fraternité entre les peuples, les velléités d’indépendance se font toujours plus pressantes dans les empires coloniaux.

Nouveau diptyque historique réalisé à quatre mains – depuis 25 ans et une trentaine d’albums, Warnauts signe le scénario, Raives les couleurs, le reste étant réalisé en commun -, « Les Jours heureux » succède à « Après-Guerre » dont on retrouve ici les protagonistes. Si chacun connaît dans les grandes lignes la guerre d’Algérie et les étapes vers l’indépendance des colonies européennes, l’album permet de mieux appréhender cette période, les enjeux politiques et surtout l’activisme au quotidien et ses conséquences. A travers des planches agréables en couleur directe, le duo d’auteurs en profite pour évoquer également le statut de la femme en quête de liberté, entre la jeune métisse Bernadette amoureuse d’un blanc de dix ans son aîné et la relation homosexuelle de Bénédicte et Nina. Malheureusement ce qui aurait pu être passionnant se révèle un peu difficile à suivre, du fait justement des personnages nombreux dont on suit la destinée, des thèmes multiples abordés et surtout d’une narration qui manque de fluidité et de légèreté.

Une chronologie historique de l’année 1958 vient clore l’album.

Dessin et scénario: Eric Warnauts et Guy Raives – Editeur : Le Lombard, collection Signé – Prix: 14,99 euros.

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