LE TRISKEL VOLÉ

Un étudiant chercheur découvre l’origine du monde et en même temps la menace qui pèse sur l’humanité. Une fable caustique sur la nature humain plus convaincante que le polar ésotérique en fil rouge.

Alors qu’un jeune doctorant, Arthur, découvre le journal d’un vieux chercheur évoquant un monde oublié où cohabitaient les humains et un ordre ancien d’anges et de démons, se réveillent dans les profondeurs d’une forêt deux étranges personnages qui reposaient dans des coffres enfouis sous terre… C’est le départ d’une chasse au trésor (un talisman celtique, gravé d’un triskel) fantastique sur fond de bibliothèques universitaires, magasins d’antiquités et forêts magiques.

Le prétexte du polar ésotérique avec ses universitaires en quête d’artefacts archéologiques est archi classique, tout comme l’existence de descendants de créatures magiques qui ignorent leurs pouvoirs, tandis que la menace démoniaque peine à susciter en nous la tension qu’elle devrait. Mais sur des planches lumineuses au ton doux contrastant avec son trait anguleux typique, Miguelanxo Prado livre surtout une fable critique sur l’équilibre fragile de la nature perturbé par l’Homme, par ailleurs toujours enclin à se décharger de ses responsabilités individuelles. « Le triskel volé » manque un peu d’inspiration scénaristique mais la morale est impitoyable.

Dessin et scénario: Miguelanxo Prado – Editeur: Casterman – Prix: 20 euros.

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