LE SPECIMEN

Un cadavre remplacé par un autre comme par magie, un mort qui revient à la vie. d’étranges évènements arrivent dans un laboratoire secret en Sibérie. Un thriller globalement accrocheur.

Irina Danko travaille dans un laboratoire secret pharmaceutique quelque part dans le désert sibérien où les condamnés à mort font office de cobayes. Mais une exécution ne se passe pas comme prévu: le corps d’un condamné est remplacé à la faveur d’une coupure de courant par un autre aux yeux blancs sans pupilles. Soudain, ce dernier revient à la vie et il a d’étranges pouvoirs.

Il y a du bon et du moins bon dans ce thriller d’anticipation sur fond d’expérimentation et de respect de l’humain. Le bon, c’est l’apparition de cet inquiétant personnage qui déclenche une foule d’interrogations: qui est-il? D’où vient-il? Quels sont ses pouvoirs? Pourquoi s’intéresse-t-il particulièrement à Irina Danko et a-t-il un lien avec les cauchemars qui hantent la scientifique? De nouveau associé à Walter Hill, Matz (« Balles perdues », « Corps et âme ») instille une atmosphère angoissante assez réussie, servie par le trait dynamique de Ribas. Le moins bon, c’est le découpage: les passages consacrés aux cauchemars d’Irina Danko sont nombreux et font un peu retomber la tension globale. Le fait de dater précisément ces cauchemars – qui se déroulent à différents endroits dans le monde à travers les siècles – est d’ailleurs assez bizarre. Des défauts qui n’ont toutefois rien de rédhibitoire: « Le spécimen » reste un bon moment de lecture.

Dessinateur: Julen Ribas – Scénaristes: Walter Hill et Matz – Editeur: Rue de Sèvres – Prix: 18 euros.

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