LE PETIT SPIROU – Tome 11. Tu ne s’ras jamais grand

Le Petit Spirou s’essouffle dans des gags de qualité inégale.

Onzième tome de la série déjà et le petit Spirou n’en finit pas de faire des bêtises, entouré d’étonnants personnages désormais familiers, comme son meilleur copain Vertignasse, M. Mégot le prof de gym ou Grand-Papy l’increvable coureur de jupons.

Et pourtant « Tu ne s’ras jamais grand » surprend. Plus nostalgique, voire désenchanté, en particulier dans les planches d’ouverture et de fermeture, il se démarque des précédents albums. Ainsi l’histoire d’introduction évoque-t-elle un rêve du petit Spirou dans lequel il passe en revue les personnages principaux de la série et imagine un monde où tout le monde serait heureux. De la poésie, pourquoi pas? Mais ce « gag » qui court quand même sur 6 planches n’a rien d’amusant et à peine lu, il est déjà oublié. Idem pour les 4 dernières planches où le petit Spirou s’interroge sur les adultes, la guerre, le mensonge, etc. Là encore, hormis une grande tendresse qui se dégage de l’ensemble, l’histoire ne présente guère d’intérêt.

Certes on retrouve aussi les gags habituels qui tiennent sur une
page. Mais là aussi la qualité est inégale. Si certains gags sont drôles, d’autres en revanche peinent à nous arracher un sourire. Tome et Janry abusent d’ailleurs des mêmes grosses ficelles. Ils nous offrent ainsi deux gags quasi identiques sur les joies de l’informatique pour écrire une lettre d’amour, deux autres sur le papier toilette qui se déroule plus vite que son ombre ou deux gags encore sur la difficulté d’être omnivore tout en aimant les animaux.

Au bout de ce 11e album, les auteurs auraient semble-t-il besoin de souffler un peu pour donner un nouvel élan au petit Spirou.

Share