LE JOUR DES MAGICIENS – Tome 2. Drazen

Deuxième volet de ce conflit entre magiciens sur fond de monde contemporain « normal ». Une histoire prenante et pleine de promesses mais qu’on aurait aimé voir avancer un peu plus ici.

Etre magicien c’est être au service du monde, le protéger des forces obscures. La tâche est ardue et ne saurait être perturbée par des sentiments non contrôlables comme l’amour, puni de la peine de mort. Le mage Lancaster l’a appris à ses dépens : sa femme a payé de sa vie et son fils Drazen a été enlevé dans son école et séquestré dans un tour pendant treize ans. Lorsqu’il en sort, il a tout oublié de son passé et est prêt à devenir un mage chasseur. Avec un autre mage, Ash, il part pour la ville sur les traces de sa cible : Lancaster…

Le premier tome – intitulé « Anja », du nom de l’amie d’enfance de Drazen dont il rêve chaque nuit – avait agréablement surpris par la cohabitation entre un monde contemporain et des codes typiques de l’héroïc-fantasy et du fantastique: magiciens, sorcières griffues, pouvoirs magiques, etc. Ce deuxième opus va évidemment dans le même sens et l’on ne s’en plaint pas.

De façon assez étonnante, à la fin de l’album, on a l’impression d’avoir avancé mais sans vraiment… avancer. Certes dans ce tome Ash révèle au jeune garçon des éléments essentiels qui feront probablement basculer l’histoire. Mais si le premier tome axé sur Anja se passait à Berlin en 1990 et 2002, le second couvre pratiquement les mêmes dates, du côté de Drazen cette fois.Il est donc axé sur le parcours initiatique du jeune garçon, son arrivée à la tour, sa vie pendant ces années puis son départ pour la civilisation à la recherche de Lancaster. La plupart des évènements, comme son enlèvement dans la cour de l’école, nous ont déjà été contés dans le premier opus.

Le lecteur reste donc quand même un peu sur sa faim d’autant que l’intrigue est réellement prenante et qu’il a hâte d’en savoir plus. Maintenant que la mise en place est faite, le cadre précisé et la psychologie des personnages bien développée, le troisième tome devrait donc nous offrir la confrontation tant attendue avec Lancaster.

En attendant on peut admirer le dessin à la fois doux et précis de l’Italien Nizzoli qui, malgré un léger manque d’expressivité de ses personnages, est décidément plein de charme.

Les Humanoïdes Associés

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