LE CHATEAU DES ÉTOILES

Séraphin part en Bavière avec son père pour récupérer le carnet de bord de sa mère, une spécialiste de l’éther tragiquement disparue. La conquête de l’espace depuis les contreforts des Alpes à la fin du XIXème siècle. L’aventure avec un grand A.

Au XIXe siècle, les scientifiques pensaient que l’éther remplissait le vide et transmettait le lumière qui, utilisée comme énergie, permettrait d’explorer le ciel. C’est en tentant d’atteindre cette « substance » que la scientifique Marie Dulac disparaît en montgolfière. Un an plus tard, en 1869, son fils Séraphin et son père reçoivent une mystérieuse lettre les invitant au château du roi de Bavière afin de récupérer le carnet de la scientifique qui a été retrouvé.

Avec « Le Château des étoiles », Alex Alice s’essaye au récit d’aventure historico-scientifique, loin du complot médiéval ésotérique de son « Troisième Testament » (avec Dorison) ou de « Siegfried », une histoire inspirée de « L’Anneau du Nibelung » de Richard Wagner. Et c’est dans une atmosphère rappelant à la fois l’onirisme des œuvres du Japonais Miyazaki, l’anticipation scientifique de Jules Verne et les populaires romans-feuilletons du XIXe siècle qu’il nous plonge. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le récit a d’abord été imprimé sous forme de quotidien papier, en trois épisodes de 22 planches chacun diffusés en mai, juin et juillet dernier.

Avec cette nouvelle parution en album cartonné chez la petite maison d’édition Rue de Sèvres, « Le château des étoiles » perd certes un peu en originalité mais qu’importe: le rythme est trépidant, les rebondissements captivants et le ton léger et drôle; quant aux planches semi-réalistes aux tons pastels, proches de l’illustration pour enfants, Alex Alice les a voulues en couleurs directes à l’aquarelle. Une première pour lui mais cela en valait le coup: « Le Château dans le ciel », prévu en deux tomes tout public, est l’une des très bonnes surprises de la rentrée.

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