LE CHANT DES STRYGES – Tome 8. Défis
Sous un nouveau format et une nouvelle maquette, un 8e album encore plus alléchant que d’habitude. De l’action, du suspense… c’est efficace et on se régale.
Ecrit au XIIIe siècle, le Grimoire de Venoncius donnerait les clés permettant d’asservir les Stryges, ces êtres gigantesques aîlés aux allures de démons aux pouvoirs immenses. De quoi donc susciter la convoitise d’individus avides de pouvoir dont un mystérieux homme d’affaires, Sandor Weltman, qui vient justement de le voler dans un monastère des Highlands. Sans perdre un instant, Nivek et l’Ombre sont chargés de le récupérer coûte que coûte.
On ne voit pratiquement pas les Stryges dans ce 8e album (deuxième tome du second cycle) et pourtant l’histoire avance davantage que dans les précédents. Le récit est principalement centré sur l’Ombre aux prises avec le cruel Reese, l’homme chargé par Weltman de mettre le grimoire en lieu sûr. Mais l’on en apprend aussi sur la découverte des Stryges au XIIIe siècle, la rédaction du fameux manuscrit et sa réapparition à notre époque. Dans ce tome, Corbeyran fait d’ailleurs explicitement référence aux deux autres séries parallèles traitant des Stryges : « Le Maître de jeu » (dessiné par Charlet) où de jeunes gens découvraient sur une petit île bretonne le Grimoire de Venoncius (« Le clan des chimères » avec Suro). Utile pour bien apprécier le scénario, connaître ces deux autres séries n’est pas pour autant obligatoire.
Dans « Défis », on trouve suffisamment de détails historiques, de nouvelles rencontres, de complots, de suspense et surtout d’action pour en faire un tome captivant à lui seul. Emmené par le graphisme impeccable de Guérineau, cet opus est très dynamique, en particulier à partir du moment où l’Ombre parvient à approcher Reese. On a alors vraiment l’impression d’assister à un très bon film d’action. C’est d’autant plus prenant que le personnage de l’Ombre, sorte de Lara Croft en plus mystérieuse et plus guerrière, a beaucoup de charisme. Bref, on se régale.
A noter qu’à l’occasion de la sortie de ce 8e tome en couleur (une édition luxe noir et blanc est déjà parue), la série se voit dotée d’une nouveau format plus grand et d’un relookage de couverture.
