LADY S – Tome 1. Na Zdorovié, Shaniouchka!

Néo-Zélandaise ou Estonienne ? Fille d’ambassadeur ou Arsène Lupin en jupons ? Suzan, dont le passé recèle de nombreuses zones d’ombre, est l’héroïne d’une nouvelle série d’espionnage . Classique mais efficace.

Garden party à Bruxelles réunissant ambassadeurs et diplomates de haut rang. Belle, intelligente et polyglotte, Suzan, fille adoptive et collaboratrice de l’envoyé spécial du secrétaire d’Etat américain, attire tous les regards. Mais une vieille connaissance s’est aussi invitée à la fête. Un homme qui semble tout connaître de son douloureux passé et de ses secrets.

Cette nouvelle série sortira début octobre en librairie et l’album ici chroniqué est celui réservé à la presse et aux libraires. Il s’agit du making of avec l’histoire complète mais dont certains passages sont non encrés, d’autres sous forme de crayonnés ou même de story-board

Après des succès phénoménaux tels que « XIII » ou « Thorgal », Van Hamme se lance dans sa première série dont le héros est une femme. Et quelle femme ! Ce premier tome est entièrement axé sur la présentation de cette jeune femme au passé extrêmement trouble. Qui est-elle vraiment ? De sa nationalité jusqu’à son nom, Van Hamme nous fait peu à peu découvrir que tout cela n’est que mensonge. Le récit est construit principalement sur des flash backs car, bien que très jeune, notre nouvelle héroïne a déjà beaucoup vécu. Ce n’est probablement que le début d’ailleurs puisque Suzan semble sur le point d’endosser un nouveau rôle, celui d’espionne.

Certains ressorts du scénario sont tout de même un peu trop classiques: apparemment qui dit espionne dit forcément soviétique et participation du KGB. On n’échappera pas non plus au jeune homme qui pénètre – avec une facilité déconcertante – dans la réception en se faisant passer pour le cousin d’un serveur malade !

Néanmoins le récit est prenant et donne envie d’en savoir plus. Pour donner corps à son histoire Van Hamme collabore avec Philippe Aymond, le dessinateur d' »Apocalypsemania », dont le trait réaliste est plutôt classique. Mais là aussi ça fonctionne bien.
Un nouvelle série honorable donc même si elle ne révolutionne pas le genre. « Lady S » aura-t-elle la même durée de vie que son célèbre homologue masculin « XIII »?

Découvrez les bande-annonces de « Lady S » et « L’Epervier »
Dupuis

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