LA TRILOGIE NOIRE – Tome 3. Sueurs aux tripes

Le dernier album d’un tryptique adapté des romans de Léo Mallet. Un polar psychologique bien mené.

Dans le Paris des années 30, Paulot vivote en vendant aux passants naïfs des bijoux bien plus chers qu’ils ne valent en réalité. C’est en faisant son numéro dans la rue pour une énième fois qu’il rencontre et séduit la belle Jeanne. Fou amoureux, il s’installe avec elle dans un hôtel miteux mais la jeune femme rêve bien vite d’une vie meilleure. Ainsi lorsque l’ancien amant de Jeanne débarque et lui propose de participer au braquage d’une banque, Paulot accepte immédiatement.

Après « La vie est dégueulasse » et « Le soleil n’est pas pour nous », « Sueurs aux tripes » est la dernière adaptation BD de trois romans policiers de Léo Malet. Chacun des trois albums peut donc se lire indépendamment des deux autres mais tous ont en commun des histoires de pauvres types qui finissent par commettre l’irréparable, poussés par l’appât du gain, le désespoir et l’amour d’une femme.

Bonifay et Daoudi – au crayon depuis le premier volume – parviennent à retranscrire l’ambiance sombre du petit Paris, celle des bars minables et des voyous en costumes à rayures, l’atmosphère de Lyon et ses soupes populaires et surtout la descente aux enfers d’un héros aveuglé par des hallucinations psychotiques. Une façon agréable de découvrir des polars de Léo Malet moins connus que « Les nouveaux mystères de Paris », c’est-à-dire « Les aventures de Nestor Burma ».

Casterman

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