KILLER INSTINCT – Tome 1

Sept personnes sont enfermées dans une école désaffectée, sans nourriture. Elle devront survivre pendant sept jours. Un manga de type survival game, certes pas forcément très original, mais très bien exécuté.

Si vous aimez les histoires de « survival game », les huis clos tendus et les luttes chrono pour survivre par tous les moyens, ce manga réservé à un public averti de 16 ans et plus devrait vous faire de l’oeil. Quatre hommes, deux femmes et une fillette, au profil très différent et qui ne se connaissent pas se réveillent dans une école désaffectée totalement close. Autour d’eux, un écran affichant un compte à rebours de sept jours, des caméras, de l’eau, pas de nourriture mais une bâche en plastique, une marmite en terre cuite et un couteau de boucher…

Comment sont-ils arrivés là? Qui est derrière tout ça? Qu’attend-on d’eux? On pourra reprocher à « Killer instinct » de se contenter d’être dans le moule des manga du genre. Rien de très original certes de ce point de vue mais Michio Yazu parvient à rendre son récit très prenant avec une montée en tension bien gérée, des scènes violentes marquantes, des manipulations intrigantes et une foule de questions qui restent en suspens. Le travail du dessinateur Keito Aida est quant à lui très soigné.

Le premier volume de « Killer instinct » s’attèle surtout à poser les bases: un rapide portrait des personnages, la découverte des lieux, l’émergence des premières frictions et le rapprochement de leur situation avec le « kodoku », une forme de sorcellerie utilisée par les Chinois et les Japonais durant l’Antiquité: on introduisait dans des jarres un grand nombre d’insectes venimeux pour qu’ils se dévorent entre eux et ainsi savoir lequel d’entre eux avait la plus grande capacité de survie. On utilisait alors pour les rituels de malédictions cet insecte, considéré comme celui possédant le poison le plus puissant. Bref, rien de très engageant pour les sept reclus…

Comme Toshio, le jeune excité du groupe, dont l’inavouable secret nous est dévoilé, les autres ont sans aucun doute aussi bien des choses à se reprocher. Mais pour les découvrir, il faudra attendre les prochains volumes: le 2e est paru simultanément, le 3e sortira en librairie début juillet.

Dessinateur: Keito Aida – Scénariste: Michio Yazu – Editeur: Tonkam, Delcourt – Prix: 7,99 euros.

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