HAUTE SECURITE, CYCLE 1: LES GARDIENS DU TEMPLE – Tomes 1 et 2

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Un jeune gardien est mêlé à une histoire de meurtres dans une prison de haute sécurité américaine . Un thriller honnête dont les deux tomes sortent en même temps.

Après les quatre premiers tomes d' »Enchaînés » (Vents d’Ouest), Gihef et Callède s’associent de nouveau pour nous concocter un thriller carcéral américain. La série est programmée sur plusieurs cycles mais les deux premiers tomes paraissent simultanément et forment une histoire complète. Deux avantages: pouvoir planter soigneusement le décor et les personnages en plus de l’intrigue elle-même et donner satisfaction aux lecteurs impatients.

Nous voilà donc dans la prison de Templeton Bay (Oregon, USA) dans les pas d’Aleks Wojda, toute nouvelle recrue parmi les agents pénitentiaires. En même temps qu’il découvre ses collègues et l’atmosphère violente régnant dans la prison, un prisonnier est assassiné à coups de couteaux dans un couloir à l’abri des caméras. Au mur, un mot a été tracé avec le sang de la victime: « RAT ».

Avec ses airs de séries télé américaines – plusieurs personnages vous rappelleront d’ailleurs de vrais acteurs -, « Haute sécurité » nous fait d’emblée rentrer dans l’ambiance oppressante de la prison où même les gardiens ont l’impression d’être prisonniers et où la violence est partout: haute_securite.jpgsi certains gardiens ont l’air d’être un peu ripoux et d’autres d’avoir de petits problèmes psychologiques, que dire des détenus regroupés en gangs selon leur origine ethnique continuant de s’adonner derrière les barreaux à tous les trafics…

Qui est le meurtrier? Prisonnier ou maton? Callède multiplie les fausses pistes et on se laisse volontiers prendre par l’enquête mais l’intrigue plutôt alléchante du premier opus se révèle tout de même un peu décevante dans la seconde partie même si un deuxième meurtre est commis. Le scénario perd un peu de sa cohérence au fur et à mesure. On s’étonnera par exemple de voir le très antipathique agent Skinner devenir un pauvre bougre à plaindre après de pathétiques confessions ou la directrice de la prison apparemment plus attirée par le jardinage que par les événements qui se déroulent autour d’elle. Quant au dénouement, il est certes inattendu mais il manque sérieusement de punch et les révélations du meurtrier s’avèrent un peu lourdes.

Dupuis

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