HARDEN – Tome 1. Sin Piedad

Vétéran de la guerre d’Irak en proie à des visions cauchemardesques, Ismaël Vasquez vit chez sa soeur au cœur d’un quartier de Los Angeles plongé dans la guerre des gangs. Un récit au scénario simpliste mais au traitement graphique spectaculaire. Pour se défouler.

Ancien membre d’un gang de Los Angeles et soldat de retour d’Irak, Ismaël Vasquez vit chez sa soeur et son neveu. De la guerre, il ne lui reste aucun souvenir hormis l’impression d’avoir servi de cobaye, d’horribles visions et de terribles maux de tête. Quant aux membres des A. Caidos, ils sont là pour lui rappeler qu’on ne quitte jamais son gang et que sa famille pourrait en subir les conséquences…

Graphiquement, ce nouveau diptyque fantastique s’annonce spectaculaire: les premières pages à couper le souffle ne laissent aucun doute sur l’énorme force physique et l’intensité de la violence qui émanent d’Ismaël Vasquez. Les lecteurs de « Captain Perfect », qui tournait en dérision les super-héros, connaissent Joaquim Diaz mais ici décors et personnages ont été finement travaillés dans un mélange de dessin classique et d’infographie tandis que le découpage et l’impression de ralenti de certaines cases donnent l’impression d’être dans un film. De ce point de vue, c’est plutôt réussi même si la colorisation informatique donne un rendu assez froid, que le recours intempestif aux « rwaaaah!!!! » et aux gros plans floutés est un peu lassant.

Pour ce qui est de l’histoire elle-même, on a connu plus original en revanche. Les traumatismes liés à la guerre et le désir de vengeance de la part de celui qui a perdu ses proches sont des thèmes maintes fois vu. Les méchants ont l’air très très méchants, le héros a l’air très très en colère et on ne voit pas bien quelle surprise scénaristique pourrait nous concocter Joaquim Diaz… « Harden » est donc avant tout destiné aux amateurs de bonnes grosses bastons. Et il seront ravis car dans le second tome, les rues de Los Angeles risquent de ressembler à celles de Bagdad!

Le Lombard

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