HALLOWEEN BLUES – tome 1. Prémonitions

Mélange réussi du polar classique et du surnaturel.

Innocent. Forester Hill sort libre du tribunal après avoir été blanchi du meurtre de sa femme, une célèbre actrice d’Hollywood. Alors qui est le coupable? Personne ne le sait, pas même la victime dont le fantôme hante les lieux du crime portant ses soupçons sur son mari. Policier de son état, Forester Hill lui promet de retrouver son assassin. Mais pour l’heure c’est sur une autre enquête qu’il va se pencher pour aider June, la veuve d’un de ses anciennes connaissances. Sortie de nulle part, Millie, une jeune fille douée de visions prémonitoires, débarque dans la petite ville de New Salem. Une de ses prémonitions sème la panique: dans moins de deux ans, le barrage en amont cèdera et engloutira la ville et la vallée. Entre prédiction et machination, l’inspecteur Forester Hill ne sait sur quel pied danser.
Avec « Halloween Blues », Le Lombard donne le coup d’envoi de sa nouvelle collection « Polyptique ». Le principe, une série au nombre d’albums prédéfinis. Chaque album comporte sa propre fin mais tous les albums de la série forment un ensemble cohérent.
Dans « Halloween Blues » – prévu sur 7 albums – on suppose donc que l’enquête de Hill sur la mort de sa femme courera sur tous les albums et que l’on connaîtra le nom de l’assassin uniquement au dernier tome. « Prémonitions » permet d’abord de poser les bases et de fournir les détails du meurtre. L’enquête viendra plus tard. Mais gros avantage de la collection, le lecteur n’est pas frustré puisque Hill s’occupe aussi d’un autre mystère et le résout.
Bien qu’un peu classique, le récit signé Mythic (le scénariste d' »Alpha ») est bien construit et le mélange du polar classique et du surnaturel avec en toile de fond l’Amérique des années 50 est réussi. Le dessin de Kas, à l’acrylique, est réaliste mais il parvient aussi à rendre Dana, la femme de Hill, parfaitement fantômatique. Il ne s’agit pourtant pas de faire peur: le fantôme en question est on ne peut plus sexy et les scènes avec lui sont même plutôt amusantes.
Un très bon début pour la collection « Polyptique » qui lancera deux autres séries d’ici avril-mai.

Le Lombard

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