GERONIMO – Tome 1

La rencontre inattendue de trois adolescents inséparables et d’un jeune garçon élevé en dehors du monde moderne. Une histoire humaine sympathique.

Du monde extérieur, Geronimo ne connaît rien si ce n’est ce que lui en dit son oncle Francis, écologiste pur et dur qui a choisi de vivre en autarcie dans une ferme isolée. Mais voilà, à la suite d’un accident, Francis se retrouve à l’hôpital et Geronimo seul à la ferme. De sa rencontre fortuite avec trois adolescents désoeuvrés – Ben, Malo et Virgile – naît une amitié croissante.

Par une approche située quelque part entre le Club des Cinq et une version contemporaine du mythe de l’enfant sauvage, Etienne Davodeau – à la fois co-scénariste et co-dessinateur avec Joub (« Max et Zoé ») ici – reprend ses thèmes de prédilection comme la ruralité, l’écologie, la société de consommation et la place de l’homme dans la société.

Mais le ton de cette nouvelle série se fait plus insouciant, plus léger, souligné par un dessin simple et des couleurs douces. Au travers de conversations d’ados et de virées en scooter, ce premier tome se concentre sur le choc de deux cultures: Geronimo s’extasie devant la société de consommation pendant qu’a contrario le les trois ados commencent à s’interroger sur la valeur de cette société dans laquelle ils ont toujours vécu. Notre jeune « sauvage » retournera-t-il auprès de Francis ou s’immergera-t-il à jamais dans notre monde? Quant à Ben, Malo et Virgile, cette rencontre bouleversera-t-elle leur vie d’adulte en construction?

Plus proche pour le moment (deux autres tomes sont prévus) de « Chute de vélo » que des ”Mauvaises gens” ou d' »Un homme est mort » (avec Kris), « Géronimo » dégage un charme bon enfant agréable mais qui n’a pas le même portée sociale que nombre de récits de Davodeau.

Dupuis

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