FOG – Tome 5. La mémoire volée

Grâce au talent de conteur de Seiter et au graphisme particulier de Bonin, «Fog» fait partie des BD incontournables. Même au bout de cinq tomes.

Le journaliste Ruppert Graves assiste à la libération d’esclaves séquestrés dans les bas-fonds londoniens de la fin du XIXe siècle. Parmi ces travailleurs forcés, une amnésique attire l’attention. Son langage et ses manières semblent indiquer qu’elle fait partie de la bonne société. Pendant ce temps, en Ecosse, de mystérieux assassinats sont commis au bord du lac d’Inverness.

Revoilà les deux héros des quatre précédents volumes, Ruppert Graves et Mary Launceston, plongés au cœur d’une nouvelle énigme. Une, voire plusieurs car ce premier tome met en scène des intrigues parallèles qui semblent pour l’instant n’avoir aucun lien entre elles: en plus de la libération des travailleurs clandestins, des meurtres étranges d’un photographe et d’un journaliste, quelques cases laissent entrevoir une mystérieuse histoire avec un châtelain. On imagine évidemment que la relation entre ces faits se fera plus claire dans l’album suivant (cette aventure est prévue sur deux tomes) mais pour l’instant, ce nouveau «Fog» nous laisse un peu dans le brouillard surtout que comme à son habitude Seiter ajoute une petite touche de fantastique à l’énigme.

Pas question pour autant de décrocher. Au bout de cinq tomes, la série aurait pu montrer certains signes de faiblesse, il n’en est rien. Grâce au talent de conteur de Seiter et à la qualité du graphisme très particulier de Bonin qui restitue parfaitement l’ambiance, «Fog» fait partie des BD incontournables.

Casterman

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