DES DIEUX ET DES HOMMES – Tome 2. Entre chiens et loups

Non loin de Pasadena, un homme quitte sa vie d’avant pour retrouver Lilith, la déesse des Hommes et mère de l’Évolution. Une uchronie sans intérêt et qui confirme le manque de qualité de ce début de série.

Moins de cinq mois après le premier tome de la série, Dargaud publie le deuxième qui verse toujours dans l’uchronie puisqu’il se passe dans des années 70 différentes de celles que nous avons vécues. Nous sommes cette fois au coeur de la forêt pétrifiée du désert d’Arizona où vit une communauté de hippies et sur laquelle règne Lilith. Vraie déesse des Hommes et mère de l’Évolution ou simple humaine usurpatrice?

« Entre chiens et loups » confirme les impressions de l’opus précédent: le scénario est creux (un vendeur de tracteurs part rejoindre une déesse et sa communauté, on découvre la vie des membres, une « invitée » inquiétante débarque… mais ouf tout finit bien); l’histoire est désespérément plate sans rebondissements – hormis en toute fin de récit – ni vraies surprises; et certaines scènes d’action frôlent le ridicule, comme cette bataille opposant des mercenaires en treillis à des hommes en costumes-cravates flanqués d’armes en forme d’attaché-cases. On vous laisse deviner qui gagne…

Même au niveau graphique, « Entre chiens et loups » ne convainc pas. Certes, l’Italien Baldazzini – spécialisé dans la bande dessinée érotique et les pin-ups – nous a concoctés de jolies filles mais pour le reste ses planches se revèlent plates, sans relief avec des personnages aux postures parfois étranges.

Alors, aussi courageux que soit le grand retour de Jean-Pierre Dionnet à la bande dessinée, aussi ambitieuse que soit la série « mettant en scène des divinités confrontées aux humains et à l’ennui existentiel » et prévue sur 30 tomes (!!), il risque d’être bien difficile d’avoir envie d’ouvrir un troisième opus pour tenter de comprendre où veut en venir le scénariste.

Dargaud

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