CYCLOMAN

Qui dit super héros, dit super ennuis. Emile est là pour le prouver. Pendant ce temps, nous on se marre!

Le problème quand on est un super-héros c’est que forcément on s’attire de super ennuis. Surtout qu’Emile, jeune étudiant en biochimie, n’avait rien demandé à personne. Mais pressé par ses amis, il accepte de laisser de côté ses révisions et de les accompagner à une fête costumée. Il choisit un costume de robot avec un bouton sur la poitrine dont le vendeur précise bien qu’il ne faut jamais appuyer dessus. Bien sûr l’avertissement ne sera pas respecté et Emile va se retrouver embarqué dans une drôle d’aventure…

Il était une fois un monsieur  » tout le monde  » à qui il arrive une histoire incroyable… Même s’il y ressemble, le monde des super héros version Mardon et Berbérian n’a pas grand-chose à voir avec celui des comics américains. Ici c’est l’existence même de Cycloman qui fait exister Gore, son ennemi. Plus Cycloman est puissant, plus Gore se fortifie. La mission d’Emile n’est donc pas de sauver la planète mais de faire en sorte que Cycloman disparaisse. Son ennemi suivra le même chemin.

Et puis contrairement à ses collègues, Emile/Cycloman n’est guère à son avantage: aussi peu à l’aise en tant que Cycloman tant qu’Emile – ne pouvant retirer son encombrant costume aux allures de boîte de conserve, il est obligé de le porter dans la rue ou au restaurant – la vie de super-héros n’a rien de drôle. Sauf pour nous.

Mais cette histoire de 160 pages, scénarisée par Berbérian n’est pas qu’amusante, elle est prenante de la première à la dernière page : action et suspense sont au rendez-vous de l’album. Quant au dessin (en noir et blanc), il est fluide, nerveux. En quelques traits, Mardon (également auteur de l’excellent  » Vagues à l’âme « ) réussit à faire passer avec justesse les émotions sur les visages des protagonistes.

Si maintenant vous rêvez encore d’être dans la peau d’un super héros, au moins on vous aura prévenu !

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