CRUSADERS – Tome 1. La colonne de fer

Une colonie humaine installée sur Titan reçoit d’un message extraterrestre les plans d’un vaisseau pour traverser l’univers. Une saga de « hard SF » plutôt classique mais attrayante.

Faute de ressources suffisantes face à une démographie galopante, une partie de l’humanité s’est installée sur Titan, satellite de Saturne. Des années plus tard, alors que les nouvelles générations de Titans n’ont jamais connu la Terre, un étrange signal extraterrestre leur est envoyé contenant les plans de vaisseaux spatiaux perfectionnés et les coordonnées d’une galaxie située à plus de 32 milliards d’années lumière…

Avec cette nouvelle saga de science-fiction, dont Christophe Bec imagine au moins trois ou quatre tomes, le scénariste de « Promethée » et « Olympus Mons » s’essaye à la « hard SF », un genre de science-fiction s’appuyant sur des technologies et des connaissances scientifiques plausibles. Naissance de l’univers, astrophysique, chimie des minéraux, courbure de l’espace-temps, etc, les dialogues faisant la part belle à l’exposé de notions scientifiques assez pointues sont un poil rébarbatifs et les protagonistes encore peu attachants même si Bec fait l’effort d’apporter un peu d’humanité à Natalia – la froide commandante des cinq Crusaders envoyés à la rencontre des aliens – grâce à des flash-backs autour de son enfance. Pour le reste, l’intrigue de « Crusaders » est fluide et démarre de manière assez efficace, bien que classique: des humains ayant migré après avoir épuisé la Terre et surtout un postulat de départ qui rappelle celui du film « Contact » de Robert Zemeckis avec Jodie Foster dans la peau d’une brillante astronome passionnée depuis son enfance par l’univers et guettant dans le ciel un signe d’intelligence extraterrestre… Quant aux dessins, le Brésilien Leno Carvalho alterne avec réussite les décors futuristes des vaisseaux et les paysages spatiaux, signant plusieurs belles doubles pages.

Dessinateur : Leno Carvalho – Scénariste : Christophe Bec – Editeur : Soleil – Prix : 15,95 euros.

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