CONVENTUM

Une fête d’anciens élèves en perspective et voilà Pascal Girard qui angoisse à mort. Un récit autobiographique qui irrite plus qu’il ne passionne.

Dix ans ont passé depuis la fin du secondaire et Pascal est invité à un « conventum », une soirée réunissant les anciens élèves de sa classe. Une idée qui se veut sympa mais pour ce jeune homme grassouillet et angoissé, c’est surtout une source de stress… Il décide alors de maigrir, histoire de ne pas passer pour un perdant.

« Conventum » est un récit autobiographique dans lequel le Québécois Pascal Girard dresse de lui un portrait sans concession. Loin d’être un Apollon – bedonnant, le menton prognathe (les maxillaires proéminents) et une énorme verrue dégoûtante -, le bonhomme est en plus un angoissé maladif, un type mal dans sa peau, nombrilisme qui ne fait que se plaindre. Une attitude générale qui ne le quittera pas des 160 pages centrées sur la préparation du conventum et le fameux jour J.

Le problème c’est que 160 pages de cette ambiance c’est long, très long surtout que Pascal ne nous apparaît jamais sympathique. Son acharnement à ne pas avoir l’air d’être un perdant au yeux des autres (alors qu’il ignore que déjà au secondaire il en était un…) est même pathétique. Alors si Pascal Girard a le mérite de dresser un tel portrait de lui-même et si certains passages sont drôles, c’est loin d’être suffisant pour ne pas trouver le temps long.

Delcourt

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