CHINAMAN – Tome 8. Les pendus

Quand Chinaman rencontre deux pendus sur sa route, c’est un drôle de trio qui se forme. Un 8e album de qualité pour cette série au long cours.

Cela fait maintenant huit ans que Chinaman arpente le territoire américain du XIXe siècle et pour ce nouvel épisode, Le Tendre et TaDuc nous convient à un véritable western. Le jeune Chinois est désormais chargé de convoyer de ville en ville des chariots de ravitaillement pour les mineurs lorsqu’il tombe sur un jeune homme pendu par les pieds. En fait un tricheur aux cartes maladroit que Chinaman tire de ce mauvais pas. Plus tard, notre héros croise la route d’un second pendu, un homme apparemment désespéré qui tentait d’en finir.

Drôle d’équipe que voilà: un homme d’une race considérée comme inférieure par les cow-boys, un joueur aussi jeune que bavard et un bandit repenti mais suicidaire… Bref un trio détonant qui donne un nouveau visage à cette série mettant jusqu’à présent en avant un héros solitaire. Ce n’est d’ailleurs pas le seul changement puisqu’alors que chaque aventure précédente tenait sur un seul album, celle-ci se poursuivra dans les prochains.

Braqueurs de banque, justicier solitaire, règlements de comptes et saloons, tous les ingrédients du bon vieux western sont réunis. Alors forcément c’est un peu du déjà vu y compris certaines ficelles comme la formation de ce trio improbable avec des individus que tout oppose a priori. Le jeune insouciant à la parole facile qui s’incruste auprès du héros solitaire et silencieux n’est pas nouveau non plus. Mais malgré son côté plus traditionnel, ce 8e tome est efficace. Il y a de bonne scènes d’action, les personnages sont attachants et de nombreuses situations plutôt drôles.
Les méchants comme les gentils ne sont pas vraiment pris au sérieux et l’effet est réussi. On passe un bon moment d’autant que le trait réaliste et les couleurs de TadDuc sont agréables.
Avec « Les Pendus », la série « Chinaman » prend donc un léger virage mais poursuit son petit bonhomme de chemin.

Dupuis

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