BUSINESS FOOTBALL CLUB – Tome 1. Mauvaise passe

Un détective français tente de retrouver le directeur financier d’un club de foot anglais, qui s’est fait la malle avec d’importants documents. Un enquête policière moyenne.

Détective privé français installé à Londres, Yann Séchet est dérangé alors qu’il s’installe devant la télé pour regarder le premier match des Bleus lors de la Coupe du Monde 2006. Mlle Belanova, la nouvelle présidente du club London United FC, lui confie une mission: récupérer les documents qu’a embarqué le directeur financier Gérald Osmond en s’enfuyant on ne sait où. Mais le dirigeant du club rival est aussi sur le coup.

Un polar dans le milieu du foot avec en toile de fond la fameuse Coupe du Monde de football 2006, celle où la France a perdu en finale contre l’Italie et où Zidane a été expulsé pour un coup de tête contre l’Italien Materazzi. L’idée était intéressante d’autant que le thème de l’argent sale et de la corruption dans le monde du sport professionnel est suffisamment vaste pour être exploité. A cette intrigue sérieuse et réaliste, Linck a semble-t-il voulu allier des personnages évoluant sur le registre humoristique. Sauf qu’à jouer ainsi sur les deux tableaux, le scénariste rate son but et « Business football club » perd sa crédibilité. D’un côté, la réflexion n’est pas assez poussée, de l’autre les personnages caricaturaux (en particulier d’accortes jeunes femmes à la poitrine généreuse) et pas très finauds ont du mal à s’intégrer dans cette histoire bancale qui souffre en plus de quelques invraisemblances. Ajoutons à cela les planches lorgnant vers le manga de Daniela Di Matteo qui seraient plutôt agréables à l’oeil mais dont les défauts dans les proportions, le découpage et les cadrages ne viennent rien arranger.

Share