BRUXELLES METROPOLE – Tome 1. Ville Haute

Une jeune femme mène sa propre enquête dans le Bruxelles du XIXe siècle pour tenter d’innocenter son frère accusé du meurtre de son épouse. Bien mené et graphiquement réussi malgré un côté trop « tableau ».

Enquête criminelle dans le Bruxelles de 1874. Alors que Léa et Benoît Grevesse dorment tranquillement, un homme pénètre dans leur villa en cassant un carreau. Réveillée par le bruit, la jeune femme descend dans le salon et tombe nez à nez avec l’intrus qui la tue à coups de couteau à trois lames. Quelques jours plus tard, Mélina Grevesse de retour à Bruxelles apprend l’arrestation de son frère. Des témoins affirment l’avoir vu se débarrasser du corps de sa femme.

De grandes cases dont les bulles peu bavardes laissent admirer la finesse, des couleurs sombres et pourtant lumineuses, des ciels voilés très présents, un graphisme vaporeux, les planches de l’Argentin Santander sont indéniablement belles. Elles s’arrêtent aussi volontiers sur les monuments, les rues, les maisons et les intérieurs de la capitale belge. Mais vu le titre de la série, on aurait pu s’attendre à ce que Bruxelles ne soit pas qu’un décor (détaillé certes) mais joue un rôle à part entière dans le scénario. Ce n’est en tout cas pas le cas dans ce premier tome. Autre petit regret graphique, l’aspect figé des personnages qui semblent pris dans un tableau, empêchant ainsi de se prendre totalement au jeu.

L’intrigue est néanmoins bien menée et l’on suit sans s’ennuyer Mélina dans son enquête. Et s’il y a relativement peu d’action dans ce tome et que la jeune femme progresse doucement dans sa recherche de la vérité, c’est que Di Giorgio a voulu privilégier la personnalité des personnages rencontrés. Le dénouement est prévu dans le prochain tome.

Glénat

Share