APRES LA NUIT

Un chasseur de primes portant le nom d’un homme tué par le shérif arrive à Bartlesville. Un western atypique réussi.

Richard Guérineau, le dessinateur du « Chant des Stryges » change de registre et s’essaye au western avec au scénario Henri Meunier, issu du livre jeunesse et de l’illustration: un jeune homme traînant deux bandits plus morts que vifs débarque dans la petite ville de Bartlesville dirigée par le shérif Stanton qui n’apprécie guère qu’on refuse de déposer ses armes à l’entrée. Surtout quand l’étranger en question se fait appeler Jédediah Cooper, du nom d’une vieille connaissance…

Cela commence comme un western classique avec le chasseur de primes taciturne et solitaire qui en impose, une sorte de Clint Eastwood de bande dessinée en somme évoluant dans un bled perdu où les regards suspicieux scrutent l’arrivant et où chacun n’attend qu’un mot de trop pour sortir les colts. Une ambiance tendue parfaitement peaufinée par Guérineau et Meunier.

Mais « Après la nuit » va plus loin en emmenant le scénario sur un terrain inattendu et en mettant l’accent sur le côté psychologique des protagonistes: un shérif qui derrière une réputation d’homme à poigne se révèle surtout plein de peur et de haine, une prostituée défigurée qui attend sa vengeance et un inconnu qui voulait juste être enfin quelqu’un… Un dénouement surprenant et une belle réussite.

« Après la nuit » existe aussi dans une édition spéciale en noir et blanc à tirage limité et couverture inédite.

Delcourt

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