ANIMA: Druuna – Les Origines

Serpieri rend hommage à Druuna, son héroïne fétiche, dans un album muet présenté comme une préquelle. Un scénario inexistant mais un dessin ensorcelant.

Le grand Serpieri est de retour. Stoppée depuis 2003 et la disparition des éditions Bagheera, la fameuse saga de science-fiction érotique des années 80 revient cette année chez Glénat. En même temps qu’une première intégrale de « Druuna » (les deux premiers épisodes de la série pour 19,50 euros, enrichis d’un cahier graphique), et en attendant un neuvième épisode à paraître prochainement, l’éditeur propose un album inédit sous-titré « Anima – Les origines de Druuna ».

Surprise, la Druuna que nous découvrons n’est pas brune mais blonde. Pour le reste, sa plastique est tout aussi appétissante et le peu de tissu qu’elle porte permet de l’admirer à souhait. Aussitôt réveillée, elle enfourche ainsi son destrier volant et survole une nature sauvage et exubérante avant de se poser au bord d’une chute d’eau. Là, alors qu’elle se baigne, un serpent l’attaque…

Totalement muet, le récit enchaîne les rencontres avec des créatures féroces ou mystérieuses. Niveau scénario, cette sorte de course d’obstacles est très basique et on peine à voir en quoi l’album est une préquelle. Le découpage est assez simple lui aussi, les scènes de sexe manquent un peu d’intensité mais les planches de Serpieri, 72 ans, nous en mettent quand même plein la vue avec des décors minutieux, une héroïne plantureuse aux courbes très soignées et pas mal de clins d’oeil à Moebius. Petit bonus, l’album propose quelques croquis de l’auteur italien et surtout une petite nouvelle intitulée « Forse », datant de 1981 et inédite en France, mettant en scène tout ce qui fera l’univers de « Druuna »: sexe, science-fiction, mutation et réflexion sur le devenir de l’Homme.

Dessin et scénario: Paolo Eleuteri Serpieri – Editeur: Glénat – Prix: 15,50 euros.

druuna-origines.jpg

Share