AGRIPPINE DECONFITE

L’éternelle adolescente de Brétécher est pour la première fois confrontée à une chose pas vivable, la mort. De l’Agrippine pur jus!

Agrippine, l’éternelle adolescente, est déconfite. Il faut dire qu’on le serait à moins. Ses parents vont divorcer mais ne sont jamais autant fait de câlins, son petit frère est en pleine période travelo, son arrière-grand-mère tague sa maison de retraite et surtout Zonzon, sa grand-mère, lui plante deux coup de poignard dans le dos: en lui piquant les boots en « tatou stressé » dont elle rêvait d’abord et en mourant fâchée ensuite…

Huitième album de la série, « Agrippine déconfite » n’a rien perdu de sa verve. La gamine qui revient après quatre ans d’absence est toujours aussi insupportable avec ses problèmes dont elle se fait une montagne et ses préoccupations archi-dérisoires. Pour le coup quand même, entre les aléas de la mode et les (dé)plaisirs du Vélib, Agrippine va côtoyer la perte d’un être cher… Sujet tragique s’il en est mais qui sous le crayon de Claire Brétecher reste tout en légèreté et humour. La raison tient surtout au langage fleuri de l’ado branchée. Particulièrement inventif et imagé dans ce nouvel opus, il est à l’image de l’adolescente tête à claques qu’est Agrippine: un brin irritant mais finalement très attachant.

Dargaud

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