La fusée Tintin à Angoulême abandonnée

Sa création avait été décidée en 1999 pour une ouverture en… 2001. Le projet a été officiellement enterré cette semaine.

La fusée Tintin, Arlésienne d’Angoulême, ne verra jamais le jour. Annoncée cette semaine au cours d’une réunion de Magelis, initiateur du projet, la nouvelle n’a surpris personne. L’engin vedette des albums de Tintin « Objectif Lune » et « On a marché sur la Lune » avait déjà été recalé deux fois pour cause de terrains inappropriés sur Angoulême, puis gelé en décembre 2003 et enfin promis à l’abandon en avril 2004. Exit donc les 38,11 millions d’euros (250 millions de francs à l’époque) et les 900.000 visiteurs prévus chaque année.

Pourtant, l’idée qui avait germé dans la tête de l’un des fondateurs du festival de la BD, Francis Groux, et d’un chef d’entreprise, Jean-Louis Née, était séduisante. Au départ, il ne s’agit que d’un grand monument, une sorte de totem pour la capitale française de la BD. Le projet prend peu à peu de l’ampleur et en plein festival, le 29 janvier 1999, l’héritier d’Hergé Nick Rodwell et le conseil général annonce la construction d’une réplique de la fusée au cœur d’un véritable parc d’attraction. L’ouverture de ce projet ambitieux est prévue pour 2001 ! Les années passent… Le 19 février 2001, Magelis (composé d’entreprises et de formations liées à l’image) et la fondation Hergé signent une convention donnant l’exclusivité mondiale pour une période de 20 ans au Pôle image d’Angoulême, moyennant la somme de 247.893 euros que la fusée soit ou non construite. La convention prévoit également une commission de 5 % sur les recettes de l’exploitation de la fusée.

Les 247.893 euros auront été versés mais la fusée ne sera pas construite. Selon Michel Boutant, président de Magelis, un terme a finalement été mis fin août à la convention afin de « concentrer les activités de Magelis sur la formation et sur la production d’images ».

Quant aux Charentais, bien peu ont dû sortir leurs mouchoirs en apprenant l’abandon du projet de la fusée. En novembre 2002, ils n’étaient plus que 7% à en rêver encore, contre 65% en 1999.

Source : Charente Libre

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