« Asterios Polyp » Grand Prix de la critique 2011

L’album de David Mazzucchelli a été récompensé par l’Association des Critiques et journalistes de Bandes Dessinées (ACBD).

Après avoir pré-sélectionné 15 albums, puis cinq seulement parmi 3.827 nouveautés publiées entre novembre 2009 et fin octobre 2010, l’Association des Critiques et journalistes de Bandes Dessinées (ACBD) vient de couronner David Mazzucchelli pour « Asterios Polyp » aux éditions Casterman. L’histoire : Fils d’immigrant, Asterios Polyp est l’archétype du brillant universitaire américain de la côte est. Un intellectuel plein de charme et d’assurance, tour à tour cynique, séducteur ou arrogant. Mais le personnage social sophistiqué qu’Astérios s’est composé avec soin va voler en éclats par une nuit d’orage, alors qu’il vient d’avoir cinquante ans. Jeté à la rue par l’incendie accidentel de son appartement, Asterios bouleversé part au hasard d’un bus Greyhound, comme s’il larguait soudain les amarres de toute une vie…Une parenthèse ? Un nouveau départ ? Ou le début d’un sévère examen de conscience, ponctué du souvenir de ses amours et de ses échecs ?

Avec ce prix, l’ACBD « consacre un maître de la bande dessinée américaine passé du registre des comics et de leurs super-héros à la littérature graphique la plus personnelle. « Asterios Polyp » est un ouvrage innovant tant par la (dé)construction de son récit que par la transcription en images des intentions de l’auteur et des états d’âme des personnages. Biographie rêvée, le récit joue des flashbacks pour révéler par touches, par bribes, par bouts de souvenirs, le parcours chaotique, les amours ratées, les ambitions contrariées d’Asterios Polyp, architecte de papier. Comprenez : un grand professionnel admiré mais qui n’a jamais rien construit. « Asterios Polyp » est un livre froid et parfaitement maîtrisé, jusque dans ces audaces formelles. »

Avec « Asterios Polyp », les autres finalistes étaient : « Château de sable » de Frederik Peeters et Pierre Oscar Lévy; « Gaza 1956 : en marge de l’histoire » de Joe Sacco;
« La Mort de Staline T1 : Agonie » de Thierry Robin et Fabien Nury;
« Page noire » de Ralph Meyer, Frank Giroud et Denis Lapière.

L’an dernier, le Grand Prix de la critique avait été attribué à Marc-Antoine Mathieu pour « Dieu en personne » aux éditions Delcourt.

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