ZODIAQUE – Tome 8. La technique du Scorpion

Détective privée dotée d’un talisman magique, Ursula Black doit retrouver un bijou de valeur dérobé par un casanova indélicat. Un album moins convaincant que les précédents.

Alors que le concept de « Zodiaque » – douze thrillers indépendants s’intéressant à un personnage détenant un talisman magique, plus un 13e album « révélation », le tout avec un scénariste unique mais des dessinateurs différents – pouvait laisser craindre une série plus commerciale que passionnante, les premiers tomes se sont avérés d’une lecture plutôt agréable. Dessiné par Defali, collaborateur de longue date de Corbeyran (« La Loi des 12 tables », « Asphodèle », « Uchronie(s) »), ce 8e tome laissait donc augurer lui aussi de bonnes choses.

Or « La technique du Scorpion » est en deçà. Si l’on excepte un emploi parfois violent de l’informatique, le dessinateur rend pourtant un travail réaliste et propre. Ici notre héroïne s’appelle Ursula Black, jeune femme spécialisée dans les filatures à haut risque qu’on avait déjà rencontrée dans un précédent opus. Celle-ci est engagée par une riche femmes d’affaires pour retrouver un casanova qui lui a volé sa fortune et surtout un précieux bijou de famille. Dotée d’un pouvoir de télékinésie grâce à son talisman zodiacal et au pouvoir de voyance de son amie Agatha (l’héroïne du « Choix des Gémeaux »), la détective de charme retrouve en moins de temps qu’il ne faut pour le dire la trace du séducteur indélicat. Le raccourci est vraiment facile et pas du tout crédible, même si le coeur de l’intrigue n’est pas là, même si Corbeyran nous réserve de bons rebondissements, même s’il doit faire aussi avec quelques contraintes: 48 pages seulement dont une conclusion en quelques planches obligatoire, chaque album de la série se terminant par une scène similaire, à savoir une mystérieuse jeune femme venant dérober le talisman.

Prochain signe zodiacal abordé: le Sagittaire, avec Malisan au dessin. Un album qui devrait lui aussi jouer avec les références aux albums et aux personnages précédents. A ce stade en tout cas, Corbeyran parvient à conserver tout son mystère à la conclusion commune.

– Delcourt