ZHONG GUO

Un récit d’anticipation mêlant espionnage et clonage. Une intrigue un peu confuse mais un dénouement magistral.

A Pékin, Wang Li Fang, agent américain d’origine chinoise, échappe de justesse aux services secrets chinois après avoir récupéré des informations secrètes. Sauvé par la CIA, il est mis à l’abri dans
l’ambassade américaine. Mais pour combien de temps? Les Chinois pourraient tenter de l’enlever à l’occasion du bal du 4 juillet à l’ambassade. L’agent Ditto est donc appelé en renfort pour veiller à sa sécurité.
Espionnage, complot, action, on retrouve les ficelles du genre dans ce thriller d’anticipation (l’histoire se passe dans une Chine où les voitures n’ont plus de roues et se déplacent au-dessus du sol) qui voit s’affronter services d’espionnage américain et chinois. Ce qui aurait pu être un récit assez banal devient un one-shot original grâce au scénario machiavélique d’Yves H., riche en rebondissements, surtout dans les toutes dernières pages. Car sans déflorer l’histoire, sachez que sur ce récit se greffe le thème du clonage humain.
Mais comme souvent dans les histoires d’espionnage, l’ensemble est un peu compliqué. Au bout d’un moment, on décroche, on ne sait plus qui sont les méchants, qui sont les gentils, qui se bat contre qui… La lecteur navigue une bonne partie de l’album en plein brouillard et même si celui-ci se lève vers la fin, une seconde lecture n’est pas de trop pour être sûr de n’avoir manqué aucune subtilité. Mais rien que pour le dénouement final, on pardonne à Yves H. des scènes parfois confuses et un enchaînement des séquences un peu saccadé.
Quant au dessin d’Hermann, il apparaît assez original dans ce contexte de récit futuriste. Le trait au crayon est précis et réaliste, les couleurs à l’aquarelle sont indéniablement réussies.
Après « Liens de Sang » et « Manhattan Beach 1957 » notamment, le duo père/fils a pris ses marques et livre ici un thriller de bonne facture.

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