VIRUS – Tome 1. Incubation

Le porteur d’un virus mortel a embarqué pour une croisière sur la Méditerranée. C’est la panique jusqu’au plus haut sommet de l’Etat. Un thriller efficace.

Sur le Babylon of the seas, la croisière s’amuse: piscine, bronzette, alcool et musique techno à volonté. Mais peut-être pas pour longtemps car parmi les passagers il y a Guillaume Roblès, un jeune homme qui a fui son laboratoire après un grave incident. Le jeune homme est porteur d’un virus mortel et sa simple présence menace l’ensemble du bateau…

Le terrible virus qui a infecté Guillaume est imaginaire mais il fait froid dans le dos. Sylvain Ricard (« Banquise », « Kuklos »), ingénieur biologiste moléculaire dans une première vie, connaît bien le sujet et sert un début de scénario hautement anxiogène à défaut d’être particulièrement novateur.

La force de ce premier tome tient d’abord dans l’installation d’un huis-clos flottant, la montée progressive de la tension à travers plusieurs points de vue (Guillaume, une équipe de journalistes en reportage sur le bateau et la cellule de crise gouvernementale) et les questions qui ne tardent pas à émerger: la communauté internationale sacrifiera-elle des milliers de personnes? Comment réagira l’opinion et surtout les passagers condamnés?

Le style graphique particulier de Rica n’est pas en reste. Avec ses personnages au faciès banal quand il n’est pas moche ou caricatural, l’auteur de « Minus » ou de « E dans l’eau » met en scène des gens somme toute normaux qui pourraient être nous…

Résultat, on ne peut s’empêcher de frémir tout du long en imaginant ce qui se passerait si un virus hautement pathogène tel que celui là se propageait réellement?

La lecture de l’intéressant dossier de 25 pages en fin d’album sur les armes biologiques et les multiples agents infectieux dans l’Histoire n’est en tout cas pas là pour nous rassurer…

Dessinateur: Rica – Scénariste : Sylvain Ricard – Editeur: Delcourt, collection Néopolis – Prix: 18,95 euros.

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