UN PEU AVANT LA FORTUNE

Les mésaventures d’Etienne, à peine sorti d’une rupture amoureuse, qui vient de gagner au loto. Une gentille comédie mélancolique sur l’argent, l’amour…

Une fois n’est pas coutume, au duo Dupuy-Berberian s’est greffé Jean-Claude Denis, le temps d’un album. Le dessinateur de « Quelques mois à l’Amélie » a troqué ici le crayon pour la plume. Son scénario raconte l’histoire d’Etienne, détective privé un brin dépressif qui gagne le gros lot au loto. Mais suite à un malheureux concours de circonstances, il perd le précieux ticket gagnant rangé dans son portefeuille…

Explorant le thème de l’hypothétique nouveau riche qui voit sa vie chamboulée et ses rapports aux autres transformés, « Un peu avant la fortune » est une comédie sympathique sans être transcendante, peut-être parce que le récit traîne un peu en longueur (l’album compte 80 pages) et qu’il manque un peu de dynamisme.

Les univers de Dupuy-Berberian – Grand Prix 2008 à Angoulême – et de Denis n’étant finalement pas très éloignés l’un de l’autre, le résultat est en tout cas cohérent: des trentenaires perdus, une atmosphère mélancolique et une vision du quotidien avec juste ce qu’il faut d’extraordinaire, « Monsieur Jean » n’est pas bien loin.

Une édition spéciale d' »Un peu avant la fortune » est parue sous jaquette en édition limitée. Elle contient un cahier de six hors texte et des dessins inédits. De quoi fêter les 20 ans de la prestigieuse collection Aire Libre.

Dupuis

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