TIGRESSE BLANCHE – Tome 1, deuxième cycle. La Théorie du Mikado

Rien ne va plus pour la plus sexy des espionnes chinoises dont tout le monde semble vouloir la peau. Un nouveau cycle un peu trop compliqué mais dans le ton irrésistible de la série.

Après un premier cycle achevé début 2008, la « tigresse » la plus sexy de la bande dessinée repart pour un tour. La chasse à Fat Girl, la bombe atomique que se disputaient espions et mafieux internationaux, est déjà un lointain épisode; cette fois c’est Alix Yin Fu elle-même qui semble être au coeur de toutes les tractations et conspirations.

Comme toujours, Conrad et Wilbur signent sous des dehors burlesques et les calembours coquins un récit très documenté sur l’Histoire d’après-guerre, à l’heure où la Chine s’apprête à basculer côté Mao, où la Guerre froide s’installe et où la CIA fait ses premiers pas.

Si le charme de notre pulpeuse héroïne aux qi pao de soie continue d’opérer, « La stratégie du Mikado » n’est toutefois pas le meilleur album de la série: à l’instar du lecteur un peu perdu par toutes les pistes lancées dans ce nouveau cycle, la redoutable espionne est ici ballottée de toutes parts. Entre les services secrets britanniques, ceux du Parti et les « long-nez » de la CIA, Alix semble passer de main en main, optant pour une passivité qui ne lui sied guère. Même la société secrète des Tigresses blanches dont elle fait partie vient de changer de camp et de s’acoquiner avec les nationalistes de Tchang Kai-shek.

Heureusement, si les auteurs conservent ce rythme de parution, on devrait arriver assez vite à comprendre de quoi il retourne.

Dargaud

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