TAMARA DE LEMPICKA

Portrait d’une femme libre et d’une artiste douée au coeur du Paris des années folles: Tamara de Lempicka. Un hommage réussi.

Après avoir été la portraitiste attitrée de la haute société européenne dans les années 1920 et 1930, puis oubliée jusqu’à la redécouverte de l’Art déco dans les années 70, Tamara de Lempicka a bénéficié d’un vif regain d’intérêt surtout après sa mort en 1980. Virginie Greiner et Daphné Collignon, qui se sont déjà penchées sur la vie de l’épouse d’André Malraux (« Avant l’heure du tigre »), ont choisi de dresser encore un portrait de femme: celui d’une artiste forte et indépendante, à la fois femme et épouse, libertaire et ouvertement bisexuelle.

L’album se concentre sur une courte période, celle où cette valeur montante de la peinture qui fréquente assidument les milieux mondains et artistiques parisiens, est amenée à peindre l’un de ses principales muses, Rafaëla. Avec seulement 48 pages – plus quelques autres consacrées à son style et sa biographie en fin d’album -, les deux auteures ont en effet dû faire des choix. C’est le seul défaut de cette BD qui s’apprécie tout autant par la vie libre de Tamara de Lempicka au coeur des années folles que par son traitement graphique. Bien que très éloigné du style néocubiste de l’artiste, le trait rond de Daphné Collignon est en effet d’une élégance et d’une sensualité proche de l’idée que l’on se fait de Tamara de Lempicka. Un bel hommage.

Dessinatrice: Daphné Collignon – Scénariste: Virginie Greiner – Editeur: Glénat – Prix: 14,50 euros.

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