SUPER CATHO

Loin de  » L’enquête corse « , Pétillon signe avec Cestac un album largement autobiographique. La tendre moquerie d’une éducation à l’eau bénite.

Le catéchisme, la messe, les scouts, les farces de gamins. C’est la vie quotidienne paisible de Sébastien élevé dans une famille catholique traditionnelle dans la Bretagne des années 50. Mais le père du jeune garçon se met à adhérer à une communauté religieuse belge dont le chef spirituel, Benoît XVIII, s’est autoproclamé pape. Selon lui, la fin du monde aura lieu le 25 décembre. Pour Sébastien, les ennuis commencent.

Quand la reine du gros nez rencontre un prince de la satire politique, on pouvait s’attendre à découvrir, derrière l’humour, un album à l’humour extrêmement corrosif pour la communauté catholique pratiquante. Il n’en est rien, « Super Catho » est en réalité plutôt nostalgique, basé sur les souvenirs d’enfance de Florence Cestac et René Pétillon.

Même si on ne rit pas aux éclats, on sourit souvent des tendres tribulations de Sébastien, gentil petit garnement un peu gaffeur. Et les fidèles de la paroisse – décrits à travers le regard de Sébastien, narrateur de cette histoire – sont assez touchants, la moquerie reste gentille. Le graphisme de Cestac, tout en rondeur et en naïveté, se prête à ce style d’évocation enfantine.

Comme on pouvait sans douter, l’histoire n’a donc rien de dramatique malgré la menace de fin du monde. D’ailleurs, ce qui inquiète le plus Sébastien c’est de savoir s’il recevra quand même le vélo de course promis à Noël!

Dargaud

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